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1972-1997

jeunesse et formation
premières tentatives


Formation de base
en MATHÉMATIQUES

Histoire banale.

Celle d’un jeune homme d’une quinzaine d’années, semble-il doué pour les mathématiques.

Prix de mathématiques scolaires, certificat d’études secondaires, baccalauréat, puis études universitaires.

Avant de devenir, quelques années plus tard, prof de maths dans des établissements secondaires supérieurs lausannois.

Gymnase du Bugnon jusqu’en 1991.

Puis le Gymnase Auguste Piccard.

L’univers de la géométrie,
aussi fascinant Ă  Ă©tudier du
point de vue d’un mathématicien
que du point de vue purement
graphique.

Ici une représentation colorée
de deux “triangles” non-euclidiens
symétriques par rapport à une
”droite” dans le demi-plan de
poincaré.

C’est un de mes nombreux tableaux
d’inspiration géométrique, réalisés
avant mes quarante ans, sans qu’il
soit encore question Ă  cette Ă©poque
que je les montre Ă  qui que ce soit,
sinon dans un cadre privé.

L’ambition de peindre et de vendre
mes tableaux pour financer mes projets
de production, cela viendra plus tardivement.


Mathématiques et musique
musique et rĂŞves

Histoire tout aussi banale.

Un jeune homme jouant du violon. Du violon classique, puis du violon jazz-rock, puis Ă  nouveau du violon classique.

Avec quelques incursions dans le théâtre et le spectacle de rue, accompagné d’une petite marionnette tapant sur un tambour.

Formations parallèles en mathématiques et en musique.

Université et conservatoire.

Parfois en même temps, parfois en décalage.

Avant de devenir, quelques années plus tard, diplômé de conservatoire, auteur d’un mémoire sur le symphoniste autrichien Anton Bruckner, premier violon solo d’un orchestre universitaire, arrangeur de partitions et compositeur occasionnel.

La nuit, je rĂŞve parfois de musique.

Au réveil, je m’assieds à mon piano.

Improvisations.

Avoir des rêves musicaux, c’est
Ă  la fois Ă©tonnant, envahissant,
Ă©nergisant, prodigieux, et Ă  la
fois frustrant et désespérant.

Je me souviens avoir entendu,
dans des états psychologiques très particuliers
(sans usage de drogue je le précise)
résonner dans mon cerveau des musiques
totalement orchestrées, élaborées, magnifiques,
bouleversantes, avec des contrepoints d’une
grande complexité.

Hélas, à peine quelques secondes après
être sorti de ces états de surexcitation cérébrale,
tout s’estompait, et mes tentatives de réminiscences
colorées, sous forme de tableaux musicaux,
ne faisaient pas revenir les musiques que j’avais
pourtant entendues très distinctement.

Par contre l’énergie restait toujours présente.

Il Ă©tait peut-ĂŞtre temps pour moi de tenter
de recréer, d’une autre manière, et avec
d’autres moyens, cette musique “venue
d’ailleurs” (de l’inconscient, comme disent
les psychologues spécialistes de la créativité).

Mais c’est une chose d’en rêver.
Et c’est tout autre chose
de s’y mettre et de lancer un véritable
chantier de composition musicale.

Ce sera pour dans quelques années.
Pour le moment, je ne suis pas encore prĂŞt.


jouer au football
puis jouer aux
“perles de verre”

Histoire banale, encore.

Celle d’un jeune homme aimant depuis tout petit jongler avec un ballon.

Foot avec les copains.

Jusqu’à ce que le jeune homme finisse par comprendre, en contemplant ses chevilles tuméfiées, que la compétition footballistique n’est pas faite pour lui, et qu’il vaudrait mieux qu’il s’adonne à d’autres jeux.

Notamment le “Jeu des Perles de verre” de l’écrivain Hermann Hesse, qu’il découvrira quelques années plus tard.

Un jeu imaginaire associant musique, mathématique, philosophie et méditation.

Je continue Ă  aimer le foot,
mais Ă  distance.

Un bon match à la télévision,
je ne dis pas non.

Mais pour la pratique, je préfère
désormais me salir uniquement
les mains avec de la couleur plutĂ´t
que les genoux avec de la boue.

Fini les marques de coups
sur les chevilles.
Fini les mollets en sang,
Fini aussi les longues trajectoires
de ballon sur un terrain.

Place à d’autres jeux de trajectoires,
à des symboles géométriques, à des
symboles musicaux, avec des arcs de cercles
se combinant à des portées musicales.


rĂŞves et Ă©tats
”modifiés” de la
conscience

Histoire banale, toujours.

Celle d’un jeune adulte s’aventurant, dès la fin des années 1970, dans des expériences personnelles parfois délirantes en nutrition et dans d’autres domaines anthropologico-mystico-oniriques.

À noter qu’il s’agissait là de domaines de recherches très à la mode à fin des années 1970.

Dans la suite des mouvements hippies et contestataires des années 1960.

Journal de rĂŞves.

L’inconscient créatif.

L’inconscient irruptif.

Psychologie de la créativité.

Un de mes nombreux “tableaux”
d’inspiration onirique, réalisés avant
mes quarante ans,

Ici un rêve, que j’ai peint spontanément,
en suivant les conseils du psychologue
Carl Gustav Jung, tandis que je
m’intéressais à son concept d’“amplification”.

L’univers des rêves et des états “modifiés”
de la conscience me fascinait Ă  cette Ă©poque.
Notamment les phénomènes de “sortie de corps”
(“out of body experiences”), que j’ai
abondamment expérimentés dans
ma jeunesse.

Pour le moment, il s’agissait surtout
de recherches personnelles, auxquelles je
me livrais tout en suivant des séminaires
de troisième cycle universitaire
interdisciplinaires (anthropologie, etc).

Mes “Chants de l’au-delà” (composition musicale
et production de tableaux), ainsi que la rédaction
d’un mémoire de DEA universitaire sur ces sujets,
ce sera pour plus tard.


Déjà un quart de siècle
d’arts & mathématiques
bientĂ´t quarante ans !

Singulière fortune
où le but se déplace,
Et, n'Ă©tant nulle part,
peut ĂŞtre n'importe oĂą !

OĂą l'homme, dont jamais
l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos
court toujours comme un fou !

Charles Baudelaire
Le Voyage
Les Fleurs du Mal

1996-1997, la quarantaine approche, ma quarantaine.

Le temps peut-ĂŞtre de faire un bilan.

Impression de m’être beaucoup dispersé.

Tout n’est pas à jeter, mais il y a tout de même beaucoup de déchets.

Beaucoup de projets non achevés.

Beaucoup de tentatives suivies d’échecs.

Un caractère trop entier ? Trop intransigeant ? Trop impatient ? Trop délirant ?

Ou pas rencontré les bonnes personnes ? Pas trouvé les bons milieux ? Pas encore ?

Je me lance un défi pour mes quarante ans (ce sera en juillet 1997) : finaliser un projet associant la musique et la géométrie et produire “quelque chose” de solide à partir de cette idée.

Je reprends en fait un projet interdisciplinaire que j’avais déjà envisagé réaliser, sous une autre forme, quelques années auparavant. Un projet qui, comme mes nombreux projets de cette époque, n’avait jamais abouti.

La décision est prise, je vais me lancer dans la composition d’un requiem, un requiem que je dédierai au symphoniste autrichien Anton Bruckner (1824-1896).

J’avais eu le privilège d’analyser de manière approfondie certaines des oeuvres majeures de ce compositeur, notamment sa Cinquième Symphonie, lors de mes études au conservatoire. Il m’en était resté une très forte impression de maîtrise à la fois musicale et “géométrique”, tant au plan de la conduite harmonique du discours sonore, post-beethovénien, que des subtilités contrapuntiques de son écriture.

Bruckner sera mon guide virtuel pour ce premier gros projet de composition, un projet ambitieux, sans commune mesure avec tout ce que j’ai réalisé concrètement jusqu’à aujourd’hui.

Un grand aigle noir,
dans une immense cathédrale bleue.

À la fin du rêve, j’entends ma musique
jouée à l’orgue, avec une voix sentencieuse
qui me dit “Joue, c’est ta musique, joue !”.

Un des rĂŞves les plus impressionnants de
mon journal onirique de cette Ă©poque.
Je l’ai intitulé “La Cathédrale bleue”.

Je mettrai ce rĂŞve en musique
dans quelques années.
Ce sera la partie finale de mes
“Chants de l’au-delà”,
une oeuvre qui sera créée en public
en 2001, à la Cathédrale de Lausanne.

Pour le moment, je me lance dans
la composition d’un requiem
”in memoriam Anton Bruckner”.


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